Thứ Hai, 14 tháng 3, 2016
ACTE D’EXCUSE EN FRANÇAIS ET EN VIETNAMIEN = LỜI XIN LỖI TRONG TIẾNG PHÁP VÀ TIẾNG VIỆT
a. Formulations directes
Les actes de langage directs se réalisent en général grâce à des verbes
performatifs ou des formes de phrase. Par exemple :
“ Je te conseille de ne plus fumer” (1)
“ Ne fume plus !” (2)
Au premier énoncé, l’énonciateur a recours à l’utilisation du verbe performatif
“conseiller”. Quand on dit “je te conseille…”, on accomplit automatiquement l’acte
de conseil. Les verbes performatifs indiquent explicitement l’acte accompli en
même temps qu’il est énoncé. Ils ne sont utilisés qu’à la première personne et au
présent. Un verbe ne peut pas être performatif “par nature”, il ne peut l’être
qu’occasionnellement et dans certaines conditions d’emploi. Il doit être emplo à
la première personne au présent de l’indicatif. Si le locuteur s’engage dans un acte,
l’engagement est pris vis-à-vis d’un destinataire précis, qui doit être explicitement
désigné dans l’énoncé.
Au deuxième énoncé, le conseil est formulé sous forme de phrase impérative.
Cette formulation ne nomme pas l’acte accompli mais le marque de fon explicite.
C’est pour cette raison que les actes directs sont appelés encore actes explicites.
En ce qui concerne les formes de phrases, celles-ci peuvent parfois être
polysémiques (Ex : Je viendrai ! Selon les contextes, cette phrase peut être une
promesse ou bien une menace.)
b. Formulations indirectes
L’acte de langage indirect est un acte illocutoire accompli indirectement par
l’accomplissement d’un autre. Il existe deux types de formulations indirectes:
formulation indirecte conventionnelle et formulation indirecte non conventionnelle.
- L’acte de langage indirect conventionnel “fait partie d’un répertoire
d’actes de discours socialement reconnus”2. Par exemple :
Peux-tu ouvrir les fenêtres ?
2
Tiré de: http://www.episteme.u-bordeaux.fr/Dico1/actes.html
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Apparemment, c’est une question qui porte sur la capacité de l’interlocuteur.
Pourtant, cette question ne demande pas une réponse de type Oui/ Non mais la
réaction de l’interlocuteur: il voudrait que l’interlocuteur ferme la porte.
Il a été admis que hors de certains contextes particuliers, cette structure
interrogative fonctionne conventionnellement comme une reqte. Autrement dit, la
reqte s’exprime conventionnellement par le biais d’une question. Searle (1982 :
12) appelle “secondaire” l’acte de question et “primaire”, l’acte de reqte. Sous
l’angle d’interprétation, la valeur de question est dite “littérale” et la valeur de
reqte, “dérivée”.
- Pour la formulation indirecte non-conventionnelle, aucun indice ne dit que
l’on fait tel ou tel acte. Ce sont les lois de discours et le contexte qui déterminent
l’acte. Voici un exemple :
Il fait chaud dans cette chambre.
Cet énoncé prend la forme d’une assertion. Cette assertion porte sur l’état de la
porte. Dans certaines circonstances, cet énoncé peut avoir la même valeur de
demander d’ouvrir la porte. Elle est alors “non-conventionnelle”. Mais que faire
pour comprendre que c’est une reqte et pas une simple assertion? Il faut nous
baser sur le contexte situationnel et les lois de discours ou le principe de
coopération de Grice. C’est lui qui permet d’interpréter la valeur primaire et la
valeur dérivée de l’acte.
En général, la formulation indirecte d’un acte de langage consiste à affirmer
ou interroger sur l’une des conditions de réussite de l’acte en question. Revenant
aux deux exemples cités ci-dessus, on trouve que le premier porte sur la condition
de réussite concernant le destinaire, plus concrètement sur sa capacité d’ouvrir la
porte. Dans le deuxième, l’énoncé porte sur l’état de chose au moment de
l’énonciation.
1.2 Relation interpersonnelle dans l’interaction verbale
Selon la définition de W. Labov et D. Fanshel (cité par Kerbrat-Orecchioni. C
1996 : 41), une interaction est aussi “une action qui affecte les relations de soi et
d’autrui dans la communication en face à face”. Cela veut dire que la relation entre
les interactants se construit par le biais de l’échange verbal. Kerbrat-Orecchioni
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distingue deux types de relations interpersonnelles : relation horizontale et relation
verticale.
1.2.1 Relation horizontale
Dans une interaction, le locuteur et le destinataire peuvent se montrer
proches/intimes ou éloignés/distants.
L’état de la relation horizontale dépend à la fois des données contextuelles
fixées à l’ouverture de l’interaction (le degré de connaissance des interactants, la
nature de leur lien socio-affectif, la situation de communication informelle, formelle
ou cérémonielle, etc) ainsi que des signes verbaux, paraverbaux et non-verbaux. Les
premiers sont les caractéristiques externes et les secondes, les caractéristiques
internes de l’interaction.
En principe, la relation horizontale est négociable, et souvent négociée, de
manière explicite ou implicite. Généralement, la distance entre les interactants
évolue au cours de l’interaction. Cette évolution est le plus souvent dans le sens de
rapprochement progressif.
Ce type de relation est de nature symétrique. La dissymétrie reflète tantơt une
divergence dans la fon dont les interactants appréhendent leur relation
horizontale, tantơt l’existence entre eux d’un rapport hiérarchique fort.
Les marqueurs de la relation horizontale – les relationèmes horizontaux sont
très nombreux. Ils peuvent être de nature verbale : les termes d’adresse, les thèmes
abordés dans l’interaction et les niveaux de langue utilisés. Il existe également des
relationèmes de nature paraverbale comme l’intensité articulatoire et le timbre de la
voix, le débit, la rapidité des enchnements et les chevauchements de parole. En ce
qui concerne les marqueurs non-verbaux, il faut parler de la distance spaciale, des
gestes, du posture des interactants…
1.2.2 Relation verticale
Les participants à une interaction ne sont pas toujours égaux. En effet, l’un
d’entre eux peut avoir une position “haute”, de dominant et l’autre se trouve en
position “basse”, de dominé. Ainsi, contrairement à la relation horizontale, la
relation verticale est principalement dissymétrique. Pourtant, le dominé cherche
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toujours des stratégies de résistance et de contre-pouvoir, qui peuvent bien entendu
réussir ou échouer, afin de reprendre le statut d’égalité.
L’inégalité des interactants dépend tout d’abord des facteurs “externes” – des
données contextuelles comme l’âge, le sexe, le statut, la mtrise de la langue, la
compétence, le prestige, voire la force physique … du locuteur et de l’interlocuteur.
Elle dépend également des caractéristiques “internes” de l’interaction qui
proviennent de la production des marqueurs de la relation verticale –
“des
relationèmes verticaux” – “des taxèmes”.
Les relationèmes verticaux sont abondants. On distingue les “taxèmes de
position haute” et les “taxèmes de position basse”. Ainsi que les relationèmes
horizontaux, les relationèmes verticaux peuvent être de nature non verbale
(l’apparence physique et la tenue vestimentaire des interactants, l’organisation de
l’espace communicatif, les postures, les regards, les gestes mimiques, …), de nature
paraverbale (l’intensité vocale et le ton des interactants) ou de nature verbale. Les
marqueurs verbaux sont très divers: les termes d’adresse, l’organisation des tours de
parole, l’interruption et l’intrusion, l’organisation structurale de l’interaction, les
actes de langage produits durant l’interaction, les thèmes abordés dans l’interaction,
le vocabulaire et l’interprétation de l’interactant.
1.3 Politesse
La politesse en question dans notre travail de recherche est la politesse
linguistique. Il est à remarquer qu’elle est liée à la relation interpersonnelle des
interactants. Elle a pour fonction de préserver le caractère harmonieux de cette
relation. Selon Kerbrat-Orecchioni (1996 : 50) “... il est impossible de décrire
efficacement ce qui se passe dans les échanges communicatifs sans tenir compte de
certains principes de politesse”. Ces principes gèrent essentiellement les
comportements du locuteur envers son interlocuteur mais aussi les comportements
envers une troisième personne ou envers lui-même.
La conception de la politesse a été étudiée et développée par plusieurs
chercheurs parmi lesquels Goffman, Brown et Levinson ainsi que KerbratOrecchioni.
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1.3.1 Notions de “face” et de “territoire” de E. Goffman
La face est définie, dans “ Les rites d’interaction” (Goffman 1974) comme “la
valeur sociale positive qu’une personne revendique effectivement à travers la ligne
d’actions que les autres supposent qu’elle a adopté au cours d’un contact
particulier”. Pour cet auteur, la face joue un rơle très important pour chaque
individu : elle l’attache. C’est pour cette raison que chacun doit chercher à se
protéger la face mais en préservant la face de son interlocuteur au cours de
l’interaction. Pour résoudre cette contradiction, il faut que chacun des interactants
entreprenne, pour que ses actions ne fassent perdre la face à personne, y compris
elle-même, ce qui est appelé “face work” que nous allons définir dans la partie qui
suit.
En ce qui concerne la notion du “territoire”, dans “La mise en scène de la vie
quotidienne” (1973), Goffman a disting huit catégories de “territoire”: l’espace
personnel, la place, l’espace utile, le tour, l’enveloppe, le territoire de la possession,
les réserves d’information, les domaines réservés de la conversation.
1.3.2 Modèle de politesse de Brown et Levinson
Suite à Goffman, Brown et Levinson ont entrepris des recherches sur la
politesse. L’étude de la politesse de Brown et Levinson se fonde sur la notion de
“face” empruntée à E.Goffman. (Kerbrat-Orecchioni 1996:51). Dans leur théorie de
politesse, ils ont étudié les notions de “face”, de FTA (face threatening act), de
“face want” (aménagement de face) et de “face work” (travail de face).
a. Notion de “face”
Tout individu possède deux faces:
la face négative : qui correspond en gros au territoire du moi
la face positive: qui correspond en gros au narcissisme, et à l''ensemble des
images valorisantes.
b. Notion de FTA
Tout au long de l''interaction, les interlocuteurs sont amenés à accomplir un
certain nombre d''actes verbaux et non verbaux qui menacent l''une ou l''autre de ces
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quatre faces. Ces actes menant pour les faces sont appelés FTA (Face Threatening
Act). Ils sont de quatre types:
Actes menant pour la face négative de celui qui les accomplit. Ex :
l’offre, la promesse.
Actes menants pour la face positive de celui qui les accomplit. Ex : les
comportements autogradants comme l’excuse, l’autocritique, l’aveu.
Actes menants pour la face négative de celui qui les subit. Ces actes
peuvent être de nature non verbale comme les agressions visuelles, sonores ou
olfactives ; les contacts corporels indus ; ... Ils peuvent également être de nature
verbale : les questions indiscrètes, les actes dérangeants ou directifs comme l’ordre,
la reqte, l’interdiction ou le conseil.
Actes menants pour la face positive de celui qui les subit. Ex : le
reproche, la critique, la réfutation, la moquerie, l’insulte, l’injure ...
c. Notion de face want (ménagement de face)
Puisque la plupart des actes sont potentiellement menants pour la ou les
faces des interactants, ces derniers doivent chercher à se ménager les uns les autres,
c’est-à-dire limiter, éviter le plus possible de faire perdre la face à autrui ainsi qu’à
eux-mêmes. Le besoin, le désir de préservation des faces est appelé “face want” –
ménagement de face.
d. Notion de face work (travail de face)
Pour entretenir une bonne relation interpersonnlle, il faut que les interactants
protègent la face d’autrui et d’eux-mêmes. Selon Brown et Levinson, on doit avoir
recours aux différentes stratégies de politesse. Le choix de telle ou telle stratégie
dépend de plusieurs facteurs, parmi lesquels, les trois les plus importants qui
englobent les autres sont le degré de gravité du FTA, la “distance sociale” entre les
interlocuteurs et leur “relation de pouvoir”.
1.3.3 Modèle de politesse de C.Kerbrat-Orecchioni
Kerbrat-Orecchioni est considérée comme la référence française en matière de
politesse linguistique. C’est elle qui a introduit la notion de FFA (Face Flattering
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